Tunique d’Argenteuil

 

argenteuil

La Tunique d’Argenteuil

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Données historiques

La tunique d’Argenteuil est la Tunique sans couture que Jésus portait directement sur le corps pendant le chemin de croix. L’usage était de laisser aux bourreaux les vêtements des condamnés. Les soldats tirérent donc au sort la tunique après s’être partagés les autres vêtements au moment de la crucifixion de Jésus.

Saint Pierre emmena à Jaffa la Tunique, quand il se réfugia chez Simon le corroyeur après la persécution qui le chassa de Jérusalem vers l’an 36.

Selon les historiens des premiers siècles, le juif Simon, fils de Jacob, révèle dans les années 590 l’endroit où le Saint Vêtement est caché, dans un coffre de marbre blanc à Jaffa, près de Jérusalem. Les évêques ramènent la Tunique à Jérusalem.

Puis, devant l’invasion de la Palestine par Chosroès II, roi des Perses, en 614, la Tunique est transportée à la basilique des Saints-Archanges à Galatha, près de Constantinople.

En août 800, l’impératrice d’Orient, Irène, donne la Tunique à Charlemagne qui lui-même la remet à sa fille Théodrade, abbesse du prieuré Notre-Dame de l’humilité d’Argenteuil.

Lors de l’invasion normande en 850, la Tunique est cachée dans un mur et ne sera retrouvée que plus de trois siècles plus tard au cours de travaux.

Sous la Révolution, le prieuré bénédictin est supprimé, et la relique remise à l’église paroissiale. En 1793, l’abbé Ozet, curé d’Argenteuil, enlève la Tunique de sa chasse. Il la coupe en plusieurs morceaux et les cache dans son jardin et chez des paroissiens. L’abbé d’Ozet sera incarcéré du 4 mars 1794 au 30 janvier 1795. Dès sa libération, l’abbé exhume le précieux trésor caché dans son jardin et chez des paroissiens. Quelques morceaux sont malheureusement égarés, mais le vêtement est recousu.

Aujourd’hui cette relique de la Tunique se trouve à la basilique Saint Denys d’Argenteuil (bâtie au XIXe siècle).

Données scientifiques

La Tunique d’Argenteuil est une tunique de dessous de dimensions 148 cm de hauteur pour 90 cm de largeur sous les bras. Les fibres de la tunique sont en laine et les fils sont d’une grosseur très régulière. Il s’agit d’un tissu souple et léger. Le tissage est uniforme et régulier torsadé en « Z », réalisé sur un métier à tisser primitif. Le résultat est remarquable pour un travail entièrement manuel.

La tunique est bien primitivement « inconsutile », c’est-à-dire sans couture, tissée d’un seul tenant, y compris les manches. Il s’agit d’un procédé de tissage particulier dont la technique ne s’est pas perdue en Orient.

Son tissu brun foncé est contemporain des tissus orientaux des premiers siècles de l’ère chrétienne. Le tissu a été teint avec un mordant de fer, comme la garance, très utilisée à l’époque par les gens de condition modeste (le pourpre n’était réservé qu’aux riches).

La confection et la teinture montrent l’origine orientale de la Tunique et la datent de l’époque du Christ.

La Tunique est le vêtement que le Christ a porté, après la flagellation et la scène de dérision, et tout au long du chemin du Calvaire en portant sa croix. Le sang du Christ et sa sueur ont donc imprégné le tissu.

Description de l’image

Une tache de sang située à l’extrémité de l’omoplate gauche correspond à la grande tache de sang circulaire que l’on aperçoit sur l’épaule de l’homme du Linceul. La Tunique comporte des taches de sang sur le dos et sur les épaules dues au portement de la croix. Ces taches sont postérieures aux blessures de la flagellation.

Une tache importante se trouve à l’endroit où une ceinture ou un cordon a arrêté le flux de sang ruisselant des plaies de la flagellation et que l’on retrouve, coagulé sur les reins de l’homme du Linceul.

En 1985, le Dr Saint Prix démontre que le sang de la Tunique est de groupe AB.

Le professeur Gérard Lucotte a étudié le sang et l’ADN de l’homme de la Tunique d’Argenteuil. Celui-ci a énormément souffert. Il était de sexe masculin et d’origine juive orientale (analyse de l’ADN).

L’étude des pollens de la Tunique d’Argenteuil par le professeur Lucotte a permis de déceler la présence de 18 espèces, dont la plupart sont des plantes anciennes méridionales (pollens anciens de palmier, de plante grasse). Il a décelé la présence d’une espèce de Tamarix (tamarix hampeana) et de Pistachier (pistacia palestina), plantes endémiques en Palestine,. Le professeur a également trouvé des spores de rouille de graminée que l’on ne trouve en Palestine qu’en mars / avril, époque de la Passion.

Les poussières minérales étudiées par le Professeur Lucotte indiquent que la Tunique a été portée dans une région à sol quasi désertique.

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