Sur les fresques jusqu’au troisième siècle, le Christ est représenté imberbe.
Ensuite sur les fresques et les icônes de nombreux détails permettent de noter que l’artiste connaissait soit le visage sur le voile de Manoppello, soit le visage sur le linceul, soit les deux.
L’image classique du Christ est caractérisée par un visage allongé avec un long nez, deux bandes de cheveux qui tombent sur les épaules, une moustache et une barbe souvent divisées en deux parties. Les yeux sont légèrement élevés montrant le blanc de l’œil.
Souvent, ce blanc d’œil est également peint sur les images du Christ qui regardent l’observateur. Dans ce cas, l’image ne correspond pas à la nature, parce que le blanc des yeux ne serait plus visible par l’observateur qui fait face à son interlocuteur. C’est donc que l’artiste s’est attaché à reproduire ce détail du « modèle ». Pour les yeux le seul modèle est le Voile de Manoppello.
Les joues des images classiques du Christ sont presque toujours inégales, de sorte que le visage est asymétrique. Les artistes ne cherchent pas à reproduire un portrait idéal, mais cherchent à reproduire le visage même du Christ. Pour la structure fortement asymétrique, le modèle est le Linceul de Turin ou la Sainte-Face de Manoppello.
Le visage sur le Linceul de Turin présente sur le milieu du front une traînée de sang qui présente des similitudes avec des mèches de cheveux des icônes byzantines. Les artistes ont reproduit scrupuleusement ce qu’ils voyaient du Linceul.
Le visage sur la Sainte-Face de Manoppello présente au milieu du front une touffe de cheveux courts, qui confirme l’influence de la relique sur les images de l’art. Cette touffe de cheveux peut être présente ou non sur les images de type classique du Christ.