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Données historiques
Sainte-Coiffe de Cahors dans la chapelle Saint-Gausbert
Dans son reliquaire actuel de la fin du XIXème siècle
(Copyright Pierre Milliez )
La coiffe est un linge mortuaire (pathil) utilisé par les Juifs pour coiffer la tête du mort au moment de la mise au tombeau. Ce linge servait aussi de mentonnière en maintenant le menton par le nouage des extrémités de la coiffe.
La tradition attribue à Marie la réalisation de la Sainte Coiffe. La Sainte-Coiffe sert lors de la sépulture de Jésus. Les disciples de Jésus récupèrent les linges après la résurrection. La Sainte-Coiffe est sans doute demeurée à Jérusalem.
Le présent de la sainte Coiffe à Charlemagne est fait soit par le Calife Haroum el Rachid et le patriarche Thomas de Jérusalem, soit par l’impératrice Irène de Constantinople.
En 803, Charlemagne donne la Sainte Coiffe à Ayma (Aymatus) évêque de Cahors.
En 1119, le Pape Calixte II, consacre l’autel du très Saint Suaire à Cahors.
En 1960 la Sainte Coiffe cesse d’être présentée à la dévotion des fidèles comme il était de tradition aux fêtes de pentecôte. Jusqu’à cette date elle était montrée à découvert par Monseigneur l’évêque du haut de la chaire avec dans la tribune en face selon l’époque les chanoines, les séminaristes.
La « Sainte Coiffe » est conservée dans la chapelle saint Gausbert donnant sur le cloître de la cathédrale Saint Etienne de Cahors.
Données scientifiques
Caractéristiques
La Coiffe présente les caractéristiques d’un bonnet que les Juifs appelaient pathil et dont ils avaient coutume de se servir pour recouvrir la tête de leurs morts. Elle servait de mentonnière avec deux bandes attachées sous le menton, disposition qui servait à maintenir la bouche du mort fermée. Elle possède les caractéristiques des suaires des premiers siècles (matière, forme, coupe, soutache la bordant, coutures).
La Coiffe est constituée de huit doubles (huit coiffes), de texture différentes, appliqués l’une sur l’autre et cousues ensembles.
Formation
L’image sur le tissu se serait formée au moment de l’ensevelissement de Jésus. Les proches de Jésus lui mirent la Coiffe servant à maintenir le menton et donc la bouche fermée. C’est à ce moment là que la Coiffe fut marquée de traces de sang.
Description de l’image
Description de l’image
Une grande tache de sang est visible à l’intérieur de la Coiffe et perce à l’extérieur au niveau du bas de la joue droite, correspondant à l’arrachement de la barbe sur le Linceul de Turin. Une blessure est également visible au niveau de l’arcade sourcilière gauche en correspondance à la blessure sur le Linceul. Deux taches de sang très proches se trouvent dans le bas de la nuque à gauche en correspondance avec les blessures des épines sur le Linceul.
De nombreuses empreintes de sang plus petites sont visibles représentant les blessures infligées par une couronne d’épines.
Études complémentaires
L’historien Jan Wilson, le spécialiste britannique du Linceul, confirme que la loi juive telle qu’elle est inscrite dans la Mishnah, prévoit que le corps du défunt doit être apprêté dans les tachrichim, c’est-à-dire dans un ensemble complet de vêtements funéraires comprenant en particulier, une pièce de vêtement recouvrant la tête. Les Juifs appelaient ce bonnet pathil et en recouvraient la tête de leurs morts.
C’est ainsi que l’on retrouva le corps de Zacharie, sous l’empereur Honorius (395-423), avec la tête enveloppée d’une Coiffe.